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La Marine Militaire

Concernant les contrats en 2013, malgré de nombreux prospects, l’industrie française  de la construction navale militaire n’a bénéficié que de commandes fermes relativement limitées. On peut noter pour DCNS :

un contrat relatif à la modernisation complète de quatre frégates de classe Al Medinah et de deux pétroliers-ravitailleurs de la classe Boraida  pour l’Arabie Saoudite,

un contrat d’entretien des 11 chasseurs de mines de la Marine Nationale, basés à Brest et Toulon,

un contrat de fourniture d’équipements destinés à être installés sur les six sous-marins Scorpène  construits en Inde par  Mazagon Dock Limited à Bombay,

une lettre d’agrément pour l’assistance et les études de corvettes de type Gowind pour le chantier Boustead Naval Shipyard (BNS) en Malaisie.

1- Activité de DCNS

Le chiffre d’affaire de 2013 pour DCNS s’élève à 3,3 milliards d’euros, il est légèrement supérieur à celui de 2012 (2,9 milliards d’euros).

L’activité de construction pour les besoins de la Marine Nationale peut être résumée ainsi:

Concernant les FREMM, déploiement de longue durée de la première frégate Aquitaine dans les eaux américaines (après sa livraison fin 2012), début des essais à la mer de la frégate Normandie, mise à flot de la frégate Provence, poursuite de la construction de la frégate Languedoc à Lorient.

Poursuite de la construction des sous-marins nucléaires d’attaque du type BARRACUDA à Cherbourg suivant un calendrier revu dans le cadre d’un avenant avec la DGA, réalisation de leur propulsion à Indret et de leur système de combat à Toulon.

Poursuite des études amont destinées au futur moyen océanique de dissuasion à l’horizon 2030 le SNLE 3G.

L’entretien des bâtiments de surface et des sous-marins représente toujours une charge importante pour DCNS et les industriels du secteur malgré les restrictions budgétaires. On citera pour 2013, à titre d’exemple, la fin de l’indisponibilité périodique d’entretien et réparation et l’adaptation au missile M51 du SNLE Vigilant et le début de celle du Triomphant, et la fin de la période d’entretien de 6 mois du PA Charles de Gaulle.

Concernant l’exportation, l’année écoulée a été marquée par les activités suivantes pour DCNS :

Dans le cadre des contrats passés avec un transfert de technologie, poursuite du développement et début de la construction des sous-marins Scorpène au Brésil et en Inde. DCNS a inauguré en 2013, avec son partenaire Odebrecht, le site industriel de production des sous-marins brésiliens ; le premier Scorpène indien est pratiquement assemblé et sera prochainement mis à flot.

Début des études de conception de corvettes de type Gowind pour la Malaisie.

Achèvement par STX France des BPC pour la Russie,

Fin des essais de la frégate FREMM Mohammed VI pour le Maroc.

2- Autres chantiers

L’activité des autres industriels en 2013 est résumée ci-après :

Les Constructions Mécaniques de Normandie ont été choisies par le Mozambique pour réaliser trente navires, allant du patrouilleur au chalutier. Ce contrat, estimé à 200 millions d’euros, donnera une charge appréciable au chantier.

Raidco a livré deux patrouilleurs de 20 mètres à la marine libyenne et un patrouilleur de 33 mètres à la marine sénégalaise; d’autres patrouilleurs sont en construction pour plusieurs marines d’Afrique. Enfin, Raidco poursuit son activité de refonte de patrouilleurs type Cormoran pour la marine royale marocaine.

STX Lorient a en construction 4 chalands de débarquement pour les BPC Russes.

SOCARENAM a poursuivi la construction deux patrouilleurs de 53m pour la marine belge.

3- Marine nationale

En France, le livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a été rendu public par le président de la République en avril 2013. Ce document fixant les orientations stratégiques des quinze prochaines années a servi de socle à la loi de programmation militaire (LPM). Après de nombreux débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat, celle-ci a été promulguée en décembre 2013.

Cette LPM prévoit 190 milliards d'euros de crédits sur la période 2014-2019, avec un budget annuel maintenu à 31,4 milliards d'euros jusqu'en 2016, à hauteur de 1,5 % du produit intérieur brut, et en légère progression ensuite. Pour maintenir un dispositif militaire cohérent en période de crise, le texte prévoit la suppression de 34 000 postes dans les armées en six ans.

La LPM sanctuarise la dissuasion et confirme les deux principaux programmes navals: les 11 frégates multi missions FREMM et les 6 sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda, mais elle induit un décalage  dans le temps de ces programmes. Elle lance également l’étude de FTI (frégates de taille intermédiaires) destinées à remplacer à terme les frégates type La Fayette.

En 2013, l’industrie navale militaire française a poursuivi son évolution par quelques regroupement et créations de filiales à l’étranger:

DCNS et Piriou ont créé une société commune Kership destinée à concevoir et réaliser des navires de moyen tonnage destinés à l’action de l’Etat en mer,

DCNS a créé des filiales à l’étranger pour soutenir et développer ses contrats (DCNS Malaysia en Malaisie, PROSIN au Brésil),

Mais au niveau européen, aucune évolution notable d’alliance industrielle navale militaire n’a vu le jour en 2013.

 

Sous-marin Barracuda


Frégate Aquitaine


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