Numéro : 2750 - Année : 2020
Essais Charpy V - Risques liés aux essais avec 3 éprouvettes
Michel HUTHER - Vice-Président ATMA - Paris (France)
Henri-Paul LIEURADE - Président CCRS Fatigue – Paris (France)
Pour estimer le risque de rupture fragile en service d'un composant, il est généralement effectué des essais Charpy réalisés sur 3 éprouvettes. Les travaux effectués depuis de nombreuses années en fatigue des joints soudés mettant en œuvre les probabilités et statistiques ont montré que pour avoir une bonne évaluation d'une résistance minimale il est clairement nécessaire d'avoir un plus grand nombre de résultats d'essais.
Afin d'analyser les risques liés à cette pratique de 3 éprouvettes il a été sélectionné une série de 17 résultats d'essais Charpy V d'une même tôle. A partir de cette série, par translation, il a été généré 2 séries, une dont un essai de 3 éprouvettes donne un acier acceptable et une dont un essai de 3 éprouvettes donne un acier non acceptable.
La méthode de vérification avec 3 éprouvettes a été appliquée à ces séries conduisant à un ensemble possible de 12 essais chacune. Il est alors constaté que la pratique des 3 éprouvettes conduit à un risque d'erreur de 30 à 40%. Il est aussi constaté que la détermination de la courbe de transition d'un acier DH36 montre enfin que sa température pour un CV de 27J est de l'ordre de -50°C alors que les règlements requièrent seulement -20°C.
En conclusion il est indiqué une possibilité d'amélioration de la procédure d'essais qui fait l'objet d'une étude dans le cadre des "CCRS rupture et fatigue" de la SF2M.
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