La construction navale civil
Le nombre de chantiers navals actifs (chantiers ayant reçu un contrat ou livré un navire dans l’année) semble se stabiliser autour de 300.
Après le fort rebond de commandes en 2021, les commandes de navires neufs ont reculé en 2022 à 89 millions de tjb, tout en restant dans les meilleurs niveaux depuis dix ans. Les commandes de porte-conteneurs en diminution restent a un niveau soutenu, tandis que les commandes de vraquiers et pétroliers ont fortement chuté. En revanche, les commandes de méthaniers ont continué à augmenter significativement. En conséquence, le carnet de commande global des chantiers navals a continué à croitre avec un plan de charge moyen à trois ans.
Avec 50,3% du carnet de commande mondial, la Chine conforte encore sa position de premier constructeur naval mondial en 2022. La part de marché de la Corée du Sud est resté stable à 29 % tandis que celle du Japon chutait à 15 %. En tonnes de jaugeage, la part des chantiers européens reste en dessous de 3 %, malgré un bon des prises de commande, notamment de petits vraquiers. En Europe, la France occupe la deuxième place grâce aux Chantiers de l’Atlantique qui disposent d’un carnet de commandes total de 10 unités de croisière pour un total de 1,5 millions de tonnes gt après avoir souscrit 2 nouveaux navires de croisière à propulsion GNL pour le groupe Ritz-Carlton, soit 24% du carnet de commandes mondial des navires de croisière. Ils restent néanmoins loin derrière l’italien Fincantieri qui avec 29 grands navires de croisière en carnet possède 40% du carnet de commandes mondial de navires de croisière. L’Italie peut également compter sur Visentini qui construit un grand Ropax prêt pour le GNL pour Pol Ferries, et sur Mariotti qui construit un navire de croisière de 23 000 tonnes.
Les livraisons sont stabilisées depuis trois ans entre 1250 et 1300 navires par an, soit 230 à 250 millions de tjb (à comparer à 2450 navires en 2010). Ceci correspond à la saturation actuelle des chantiers dont les carnets de commande sont pleins à 3 ans.
sources : BRS Revue annuelle 2022